Action sur la Place fédérale : nous faisons pression en faveur d'une révision ambitieuse de la RPLP au Parlement.
Après 25 ans, la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP), l’instrument clé de la politique de transfert suisse, atteint ses limites. Pro Alps s’engage pour que la révision de la loi conduise à davantage de transfert et à une meilleure transparence dans les coûts.
sg. En Suisse, les camions engendrent chaque année environ quatre milliards de francs de coûts externes liés au bruit, à la pollution, aux embouteillages et aux dommages climatiques. La RPLP, une taxe que les camions doivent payer en fonction de leur poids, de leur classe d’émissions et des kilomètres parcourus, n’en couvre que le quart. La route bénéficie donc d’un avantage concurrentiel déloyal par rapport au rail, au détriment de l’environnement et de la santé. Cette situation met la politique de transfert dans une position de plus en plus critique. La révision de la RPLP doit marquer un tournant décisif !
« Bruit, pollution et embouteillages : les camions doivent payer ! »
Des cadeaux RPLP en temps d’austérité L’accord sur les transports terrestres (ATT) conclu avec l’UE définit le cadre dans lequel la Suisse peut structurer la RPLP. Le prix maximal d’un trajet de transit entre Bâle et Chiasso pour un camion de 40 t ne doit pas dépasser 344 francs. Toutefois, la Confédération ne demande actuellement pas plus de 280 francs. Elle offre donc un cadeau de 300 millions par an aux transporteurs routiers alors qu’elle cherche à réaliser des économies dans les transports publics et dans la protection environnementale et que le transfert est en crise.
« Les charges causées par le trafic routier augmentent à nouveau. La révision de la RPLP doit renforcer le transfert du trafic ! »
Bruit, pollution et bouchons : les camions doivent payer ! Malgré la marge de manoeuvre dont elle dispose selon l’ATT, la Confédération entend maintenir cette politique préjudiciable à l’environnement. Fin août, peu avant la séance de la Commission des transports du Conseil national, nous avons donc organisé une action forte en images et lancé un signal clair : près de 20 activistes ont remis de manière symbolique au conseiller fédéral Albert Rösti les 300 millions de francs supplémentaires que les transporteurs routiers devraient payer chaque année. Cet argent doit être investi dans les infrastructures ferroviaires et les transports publics plutôt que dans le sabotage de la politique de transfert. Des transports routiers bon marché évincent des offres telles que la chaussée roulante qui sera abandonnée à la fin 2025.
Pas de dumping dans le transport de marchandises En raison du faible niveau de la RPLP et des conditions de concurrence déloyale entre la route et le rail, plus d’un million de trajets de camions risquent de déferler à travers les Alpes dès 2026. Le Parlement doit à nouveau renforcer l’effet de transfert de la RPLP. En faisant payer une part équitable des coûts occasionnés aux camions diesel, le fret ferroviaire serait renforcé et ne serait plus freiné par le dumping routier. Nous nous engageons pour que la politique de transfert ne déraille pas.
Nos exigences pour la révision de la RPLP
Le 1er juillet, la Commission des transports du Conseil national a examiné la révision de la RPLP. Elle a auditionné Pro Alps qui lui a présenté ses revendications pour une meilleure protection des Alpes. Pour que les camions diesel couvrent mieux leurs coûts, il faut renforcer la politique de transfert :
en reclassant immédiatement les camions diesel (EURO IV) dans la catégorie RPLP la plus chère ;
à défaut, en adaptant sans tarder les taux de la RPLP aux montants maximaux autorisés dans le cadre de l’ATT ;
en ajustant régulièrement et intégralement la RPLP au renchérissement.
La commission demande des tarifs plus élevés pour les camions diesel
Halte aux privilèges RPLP pour les camions diesel
Entretien avec notre présidente Nara Valsangiacomo
Pro Alps
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