Mendrisio: Pro Alps, Assemblea generale e azione alla Filanda

Nara Valsangiacomo, présidente de Pro Alps

« Un changement est possible, si nous nous engageons ensemble »

Depuis mai, Nara Valsangiacomo, étoile montante de la politique cantonale tessinoise, est présidente de Pro Alps. En poste depuis environ 100 jours, elle révèle dans un entretien les raisons de son engagement pour la protection des Alpes et pourquoi un nouvel élan dans la politique de transfert modal est nécessaire.

Nara, avant de devenir présidente, tu étais déjà membre active de notre comité et tu t’engageais également en faveur de solutions de transport durables. Pourquoi cet engagement actif pour la protection des Alpes ?

Je suis née et j’ai grandi dans le Mendrisiotto, une région magnifique, qui souffre toutefois beaucoup du trafic. Dès mon enfance, j’ai vu des gens accrocher des draps blancs aux fenêtres pour protester contre la pollution atmosphérique, et je me souviens aussi de stands de sensibilisation pour la protection de l’environnement. J’ai depuis lors la volonté d’améliorer la situation et ceci passe par mon engagement pour la protection des Alpes.

Comment fais-tu le lien entre tes racines tessinoises et ton engagement pour toute la Suisse ?

Le Mendrisiotto est un point névralgique du trafic de transit, j’ai rapidement compris ce que signifiait être un couloir motorisé pour le transport à travers toute la Suisse et toute l’Europe. Ce problème s’étend toutefois à d’autres régions qui souffrent également de la circulation, donc ses effets négatifs nous concernent tous. C’est pourquoi, je m’engage pour des solutions globales afin que la prochaine génération puisse également profiter de la beauté des Alpes. Je suis convaincue qu’un changement est possible si nous agissons ensemble.

« Personne ne veut voir davantage de camions sur les routes : nous devons secouer la politique fédérale ! »

25.08.21_Nara-Valsangiacomo_AktionLSVA
Nara Valsangiacomo

Présidente de Pro Alps

Fin août, tu as mené une manifestation au Tessin contre les réductions radicales des offres des CFF. Quelle était ta motivation ?

De nombreuses décisions prises à Berne ont des répercussions négatives sur le Tessin. CFF Cargo prévoit de fermer huit terminaux, dont deux au Tessin. Cela entraînera des pertes d’emplois et l’arrivée de milliers de camions supplémentaires dans une région qui souffre déjà de la pollution. Ce n’est pas seulement ce sentiment d’injustice qui me motive, mais aussi la conviction que des solutions sont à portée de main !

Tu descends dans la rue et tu vas jusqu’au Palais fédéral pour la protection des Alpes ?

Oui, de la manifestation contre la construction d’une troisième voie autoroutière entre Lugano et Mendrisio à la collecte de signatures contre l’extension autoroutière : l’activisme est pour moi une forme d’engagement politique ! Je m’engage aussi en politique institutionnelle : en tant que conseillère communale à Coldrerio et de membre du Grand Conseil tessinois, je peux intervenir et faire passer des messages. En tant que présidente de Pro Alps, je peux désormais défendre les intérêts d’une politique des transports durable dans toute la Suisse et échanger avec les acteurs politiques fédéraux. Les enjeux sont de taille et je déborde d’énergie.

Tu es présidente depuis environ 100 jours, qu’est-ce qui t’a le plus surprise ou ravie pendant cette période ?

Outre mes motivations politiques pour occuper ce poste, la collaboration avec une équipe formidable m’a également stimulée. Je suis ravie de voir avec quelle énergie et quel professionnalisme les collaboratrices et collaborateurs poursuivent nos objectifs. Sans compter les rencontres avec nos membres, par exemple lors de l’assemblée générale, du « Feu dans les Alpes » ou de l’action RPLP. Sans eux, notre travail ne serait pas possible. Les échanges directs sont très enrichissants et j’ai vraiment envie de convaincre davantage de personnes de la pertinence de nos préoccupations !

Quels sont tes principaux objectifs en tant que présidente de Pro Alps ?

Nous devons secouer la politique fédérale ! Personne ne veut voir davantage de camions sur les routes, mais malheureusement la paresse et les mesures d’austérité relèguent la politique de transfert actuellement. Le rail est la solution la plus sociale et la plus écologique. C’est pourquoi je souhaite mobiliser davantage les régions concernées et sensibiliser en particulier les jeunes à la protection des Alpes.

Que devrait faire selon toi la population suisse en matière de protection des Alpes ?

Plus de participation et plus d’esprit communautaire. La liberté est souvent invoquée comme principe fondamental. Elle devient toutefois un principe dangereux lorsque nous négligeons nos responsabilités envers la communauté et l’environnement. La liberté de traverser le Gothard à moindre coût par la route devient rapidement un fléau pour les habitants des zones traversées, qu’il s’agisse du trafic touristique ou du trafic lourd.

  • 250517_MV_Nara-Jon_TiPress-web

    Pro Alps élit une nouvelle présidente et lance une pétition

  • 250830 – Mendrisio an der Protestaktion 1 (editmk)

    Notre présidente fait entendre sa voix au Tessin !

Retour en haut de page