Trafic et santé

Les Alpes sont souvent synonymes de nature vierge, mais le long des routes de transit, cette image idyllique de la montagne disparaît. Les riverains des axes de transit sont sans cesse exposés au bruit du trafic et aux polluants atmosphériques au point de porter un casque antibruit dans leur jardin ou de souffrir soudainement de problèmes respiratoires. Le facteur Alpes renforce encore les effets nocifs du trafic sur la santé des personnes concernées. En raison de la topographie, le bruit se répercute au loin et l’air pollué stagne dans la vallée. La mauvaise qualité de l’air affecte les organes respiratoires et augmente incontestablement le risque de problèmes cardiovasculaires et d’infarctus.

Les nuisances sonores constantes du trafic affectent la santé physique et psychique des personnes concernées. Un risque accru de problèmes cardiovasculaires, de troubles du sommeil, d’anxiété et de dépression en sont des conséquences scientifiquement prouvées.

Des solutions urgentes sont nécessaires pour protéger la santé et la qualité de vie des habitants de la région alpine.
Pro Alps s’engage pour la santé de la population concernée. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que les Alpes demeurent un lieu de bien-être.

La Confédération est tenue par l’article sur la protection des Alpes de réduire les nuisances du trafic de transit à un niveau qui ne soit pas néfaste aux êtres humains, à la faune, à la flore et à leurs milieux de vie. Mais, elle ne se charge pas suffisamment de cette tâche et encore trop de gens dans les régions alpines pâtissent des effets négatifs du bruit et de la pollution générés par le trafic.

Pro Alps s’engage pour réduire le bruit et les polluants à la source afin d’améliorer la qualité de vie des riverains. Notre stratégie en faveur de la protection des Alpes est la suivante : éviter les transports inutiles, les transférer et les rendre plus supportables. Le trafic le plus écologique est celui qui n’existe pas. Nous devons éviter les transports absurdes et réduire les autres, en favorisant les circuits économiques régionaux par exemple. Le trafic inévitable doit être transféré vers des moyens de transport respectueux de l’environnement : les marchandises vers le rail, les voyageurs vers les transports publics.

Le trafic qui ne peut être évité ni transféré doit être rendu plus supportable afin de protéger la santé de la population des Alpes. Il est impératif que le trafic d’évitement des villages de montagne soit redirigé vers l’autoroute. Pour cela, de nouvelles solutions orientées vers l’avenir et qui vont au-delà d’une politique de bricolage sont indispensables.

Il est grand temps de prendre des mesures pour protéger les Alpes et la santé des êtres humains. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons assurer un avenir durable et sain à la région alpine et à sa population.